RDC : le vaccin contre le paludisme introduit dans le calendrier vaccinal de routine
Sur les millions de cas de paludisme que le pays enregistre, environ 50 % sont les enfants de moins de cinq ans. Cette maladie occasionne plusieurs milliers de décès, dont la plupart sont les enfants de cette catégorie d’âge. Ainsi, en vue de lutter contre cette maladie, un vaccin est introduit depuis octobre 2024 dans le calendrier vaccinal de routine.
La situation sanitaire de la Province du Haut-Katanga reste marquée par l’endémie du paludisme. Car c’est l’une des causes de la mortalité infantile. Docteur Kalenga a annoncé l’introduction du vaccin paludique au calendrier vaccinal de routine lors d’un briefing média du 23 avril 2025 organisé par PEV/Haut-Katanga en partenariat avec l’ONG PATH. Cette lutte en Province se poursuit malgré l’apparition de la COVID-19 en mars 2020.
Le vaccin antipaludique introduit dans le calendrier vaccinal
Le vaccin antipaludique est introduit en RDC depuis le mois de juin 2024 dans une phase d’essai dans la Province du Bas-Congo. C’est au mois d’octobre que le Programme Elargi de Vaccination intègre ce vaccin R21/Matrix-M au calendrier de vaccination de routine. Selon Dr. Kalenga du PEV/Haut-Katanga, le R21 est un vaccin destiné uniquement aux enfants de 0 à 23 mois. Il doit être administré en cinq doses, a-t-il expliqué.
Une quantité insuffisante du vaccin antipaludique
La RDC a reçu 693.500 comme premières doses du vaccin R21/Matrix-M contre le paludisme pour tout le pays. Une quantité du reste insuffisante pour les enfants cibles. C’est la raison pour laquelle la Province du Kongo-Central en est la première bénéficiaire selon les études menées en amont. Plusieurs facteurs expliquent cette insuffisance, c’est notamment le coût du vaccin. « Il faut savoir que le vaccin a un coût, il ne se donne pas gratuitement. Le pays donne sa part et les partenaires complètent le reste, ainsi vous avez le vaccin. Dans le cas contraire, vous vous retrouvez dans les situations inconfortables. Le R21/Matrix-M n’est pas un vaccin qui coûte moins cher, mais tout dépend aussi des financements », a-t-il renchéri.
L’accessibilité au vaccin est tributaire de la disponibilité
Par ailleurs, l'accessibilité à ce vaccin est aussi tributaire de la disponibilité des doses dans les laboratoires de production. Au-delà de sa disponibilité, il y a le problème majeur de l’immensité de notre pays. « Notre pays est très grand, est un sous-continent. Et quand il faut passer la commande pour l’ensemble du pays, encore faut-il que ces quantités-là soient disponibles. Ou sinon, vous êtes servi en fonction des quantités disponibles ou alors on privilégie d’abord d’autres pays », a-t-il souligné.
Le processus de vaccination antipaludique va s’étendre sur tout le pays
Malgré toutes ces contraintes liées à l’approvisionnement du vaccin R21Matrix-M, le processus va s’étendre dans les 26 provinces. Toutefois, dix autres provinces prioritaires sont déjà sur la liste. « Du fait que le calendrier vaccinal est déjà disponible, nous sommes seulement en attente du vaccin »,a-t-il conclu.
Il est à noter que les objectifs majeurs du Programme national de lutte contre le Paludisme (PNLP) sont la réduction de la mortalité et de la morbidité dues au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, ainsi que la réduction du fardeau socio-économique dû au paludisme.