Journée Nationale du Poisson, le Haut-Katanga s’emploie à structurer la filière poisson
Chaque le 24 juin de l’année, la RDC commémore la Journée Nationale du Poisson. Cette 58ème édition, elle a été célébrée sous le thème évocateur : « Le poisson, denrée stratégique pour le développement économique de la République Démocratique du Congo ».
Dans le Haut-Katanga, la journée n’est pas passé inaperçue. L’UNILU, Université de Lubumbashi, a organisé une conférence dans la salle Monseigneur Tshibangu Tshishiku au building administratif, sous le haut-patronage du Gouverneur de Province, Jacques Kyabula Katwe.
Dans ce cadre, le représentant du Gouverneur et Ministre Provincial de l’Agriculture, Pêche, Elevage et Alimentation, Bobo Malulu Kalungwe a, dans son mot de circonstance, salué la détermination de l’Autorité Provinciale qui ne cesse de donner une nouvelle impulsion à l’ensemble de la chaîne agroalimentaire dans le Haut-Katanga y compris la filière halieutique.
Il a également salué la fructueuse collaboration avec l’UNILU à travers son école de Pêche et d’Aquaculture, véritable Centre d’expertise au service de la recherche, de l’enseignement et de la formation des acteurs de cette filière.
Pour le ministre provincial de l’agriculture pèche et élevage, cette journée n’est pas un événement commémoratif. Elle est un moment de réflexion, d’engagement et de mobilisation collective autour de cette filière qui est l’un des secteurs les plus prometteurs de notre économie. Le poisson, au-delà de sa valeur nutritionnelle incontestable, est aujourd’hui un enjeu stratégique pour la sécurité alimentaire, la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et la diversification économique, a souligné Bobo Malulu Kalungwe.
Poursuivant son discours, le patron de la pêche en province a relevé que la RDC détient un potentiel halieutique exceptionnel avec son immense réseau hydrographique, ses lacs, ses rivières et ses zones humides. Mais une grande partie du poisson consommé provient de l’importation causant ainsi un déficit de la balance commerciale. Ce paradoxe économique est à corriger.
VULGARISER L’AQUACULTURE
C’est pourquoi le Gouvernement provincial s’emploie à structurer la filière poisson, à encourager la pisciculture de proximité, à accompagner les petits producteurs, à développer des pôles aquacoles viables, et à créer un environnement attractif pour les investisseurs. Cela, pour faire du poisson un levier de croissance économique permanente dans nos territoires et non un produit à importer. Dans cette perspective, il existe à titre expérimental dans l’enceinte du Gouvernorat de province, un élevage de silures ou poissons chat. Il s’agit d’un vivier qui servira à terme, à disséminer cette espèce et d’autres, auprès de petits et grands éleveurs.
Pour clore son propos, il a invité chaque acteur institutionnel, académique, producteur, partenaire, investisseur ou consommateur à prendre conscience de son rôle dans la valorisation de cette chaîne. Son ministère s’est engagé à accompagner tous les maillons de la filière poisson.